Delphine Trouche
Exposition à la galerie
Texte
Je considère mon travail comme de la peinture résolument abstraite bien que les signes qui s’y combinent soient parfois figuratifs. Ces signes – ou objets - sont des fantômes de la mémoire populaire collective: à peine sont-ils énoncés qu’ils changent immédiatement de statut, tels les palmiers, souvent représentés, qui sont tour à tour trame, icône, vignette, silhouette colorée.
Si ces objets - ou signes – peuvent évoquer une narration, l’absence de contexte les en éloigne.
Par leur isolement, ils laissent la place à la fiction intime.
Le motif n’est pas cantonné au fond. S’il assume une fonction ornementale,il a une existence propre et refuse la finitude.
Le motif explose le format de la toile : on devine qu’il est bien plus grand que le détail que l’on perçoit. On lui prête une vie autonome dont on ne saisit qu’un fragment.
La méthode de travail est signifiante. Je construis mes tableaux plan par plan, alternant les temps de réalisation rapides, les gestes précis et les moments de construction: laquer les papiers, passer les jus colorés de préparation, attendre le séchage entre chaque couche, créer des zones de réserve au scotch.
J’accorde à la couleur un rôle essentiel. Je combine, juxtapose des couleurs pour faire apparaître des espaces nouveaux, différents qui ne répondent pas aux lois de la perspective classique ou de la narration, qui ne flattent pas notre «connaissance du monde».
En opposant couleurs complémentaires et couleurs presque semblables, je crée un autre espace, plus subtil, plus immatériel, moins évident.
J’emploie des méthodes similaires dans le traitement des motifs: l’irrégularité des rayons, le faux carré, l’imprécision de certain détail, l’ajout de brillance, l’imitation de matières donnent naissance à des formes à la fois familières et étrangères ... par des modifications subtiles, je brouille la lisibilité des formes attendues.
En provocant l’échec de la séduction je crée des espaces moins évidents. Le regardeur passe du plaisir à la frustration.
Mes œuvres parlent aussi de mémoire, mémoire de la peinture elle même, avec des allusions plus ou moins humoristiques aux enjeux de l’abstraction.
Performance/ objet
Mes performances et objets s’inspirent directement de mes peintures et des motifs liés à l’imaginaire orientaliste (dans sa tradition picturale et photographique) et questionnent avec ironie le rapport au sauvage.
Si ces objets - ou signes – peuvent évoquer une narration, l’absence de contexte les en éloigne.
Par leur isolement, ils laissent la place à la fiction intime.
Le motif n’est pas cantonné au fond. S’il assume une fonction ornementale,il a une existence propre et refuse la finitude.
Le motif explose le format de la toile : on devine qu’il est bien plus grand que le détail que l’on perçoit. On lui prête une vie autonome dont on ne saisit qu’un fragment.
La méthode de travail est signifiante. Je construis mes tableaux plan par plan, alternant les temps de réalisation rapides, les gestes précis et les moments de construction: laquer les papiers, passer les jus colorés de préparation, attendre le séchage entre chaque couche, créer des zones de réserve au scotch.
J’accorde à la couleur un rôle essentiel. Je combine, juxtapose des couleurs pour faire apparaître des espaces nouveaux, différents qui ne répondent pas aux lois de la perspective classique ou de la narration, qui ne flattent pas notre «connaissance du monde».
En opposant couleurs complémentaires et couleurs presque semblables, je crée un autre espace, plus subtil, plus immatériel, moins évident.
J’emploie des méthodes similaires dans le traitement des motifs: l’irrégularité des rayons, le faux carré, l’imprécision de certain détail, l’ajout de brillance, l’imitation de matières donnent naissance à des formes à la fois familières et étrangères ... par des modifications subtiles, je brouille la lisibilité des formes attendues.
En provocant l’échec de la séduction je crée des espaces moins évidents. Le regardeur passe du plaisir à la frustration.
Mes œuvres parlent aussi de mémoire, mémoire de la peinture elle même, avec des allusions plus ou moins humoristiques aux enjeux de l’abstraction.
Performance/ objet
Mes performances et objets s’inspirent directement de mes peintures et des motifs liés à l’imaginaire orientaliste (dans sa tradition picturale et photographique) et questionnent avec ironie le rapport au sauvage.
Lien
Portraits métaphysiques - 2015